-
Comme pour le théâtre, la lecture est
une étape incontournable. La difficulté
principale est de lire la bonne note et
de la jouer mais qui plus est en respectant la notion du temps :
- le
rythme et le
tempo !
En littérature, lire sans mettre le ton par
exemple, donne
le résultat d'une
lecture mécanique et non porteuse d'émotions. Et
je pense que tout est là, pour
n'importe quel style de musique voire n'importe quel art. Les nuances,
les
accents, les respirations vont faire vivre le texte : l'art de la
justesse les
placera où il faudra et quand il faudra !
Vouloir le faire ne suffit pas mais c'est déjà
beaucoup ; avant il faut
franchir la difficulté technique. En fait, la technique
servira
l'interprétation. C'est un travail assidu. Loin de moi la
prétention de donner
des conseils mais voici quelques éléments
constructifs que j'ai pu recueillir
lors de mes propres expériences, entretiens et lectures que
je classe dans les quatre parties suivantes :
J'invite très fortement les visiteurs,
professionnels ou amateurs, de discuter de ces remarques. Dans le
cas d'erreurs ou d'inexactitudes : merci de me contacter. Par
ailleurs, il est bien entendu qu'il
n'y a pas de recettes miracles. D'autant que nous sommes des
être
humains avec des caratères différents pour faire
face aux
difficultés d'un tel art.
Le
but est bien de se donner les moyens de se faire plaisir
pour partager la musique avec les autres.
1.
L'oeuvre musicale
- Il s'agit bien
un objet d'art et nous voulons qu'il soit beau, évocateur,
ennivrant, entrainant, etc...
- Pour avoir une
vue d'ensemble de l'oeuvre : si possible, s'exercer à la
lire
les mains
ensembles sans interruption ou écouter des enregistrements.
- Faire une analyse : quelle est la forme ? repérer
les thèmes et les enchainements harmoniques.
- Un
jour, un
professeur de théâtre m'a fait la
réflexion suivante :
"Toute
oeuvre est
une histoire avec un début et une fin, des
thèmes, des personnages."
Comment
peut-on oublier si souvent ce concept fondamental ?
- S'attacher
aux
détails et à la globalité de l'oeuvre
et en donner sa propre vision. S'engager !
- Ne
pas jouer sans avoir quelque chose à dire.
2. Le rythme
- Par exemple, il est très formateur de travailler des
mélodies seules pour acquérir le rythme.
3.
Le son
- Par
exemple, il est également très formateur de
travailler des mélodies seules pour le son.
- La
lenteur source de progrès,
elle permet d'atteindre :
la
régularité - la nuance
dans le phrasé - la polyphonie
-
Utiliser la pédale douce et la 'demi-pédale
forte'.
- Prendre son temps pour travailler les gestes et s'écouter jouer
attentivement.
-
Essayer de faire chanter l'instrument.
- Attention à l'excès de la pédale
forte.
4. La
technique
-
Jouer lentement pour mémoriser le texte, en allant au fond
des touches.
-
Pour l'acquisition de la technique : ne pas hésiter
à travailler et
retravailler mains séparées.
-
Jouer fort et lent est donc une source
d'exactitude et d'assurance. A
contrario, pour gagner de la vélocité et de la
clarté : jouer près du clavier de
manière
rapide, 'électrique' et sans
pédale !
-
Cerner et traiter
en premier les passages difficiles.
-
L'exercice intelligent : inventer des
exercices en 'décomposant' le texte.
- Apprendre par coeur permet de se libérer des contraintes
de lecture.
- Jouer
en répétant sans arrêt de la
même manière peut être
bénéfique mais uniquement pour les passages
difficiles et sans que cela fasse mal aux mains, aux bras et au corps.
- La
souplesse avant tout ! Prendre
son temps pour travailler les gestes.
- Ne
pas reprendre un morceau toujours au même endroit
-
Négliger la participation du corps.
D'une
manière générale, le fait de respirer
et de chanter aideront beaucoup.
Voici deux livres qui traitent du piano :

et
une
méthode que je conseille vivement pour les autodidactes : Chuan C.
Chang
Ces
liens devrait permettre de s'enrichir et de progresser :
1) Quelques
éléments de la technique
d'Horowitz : cliquez ici
2) Se préparer pour
jouer en public : cliquez ici
Ecouter, écouter beaucoup
même des artistes peu
connus, ils peuvent apporter
beaucoup ;
en voici quelques uns, illustres, de mes
préférer
:
du passé...